La fin de la grossesse est souvent une période d’attente et d’impatience pour les futurs parents. À partir de la 40ème semaine, le compte à rebours commence et les contractions peuvent être un signe avant-coureur de l’accouchement.
Etudions ensemble les méthodes de monitoring des contractions, ainsi que leur importance dans le suivi médical d’une femme enceinte.
Qu’est-ce qu’une contraction utérine ?
Une contraction se caractérise par un durcissement et une relaxation successives du muscle utérin. Ce phénomène naturel permet au corps d’une femme de s’adapter aux différentes étapes de la grossesse. Il existe toutefois plusieurs types de contractions.
Les contractions de Braxton Hicks sont des contractions légères et irrégulières qui préparent l’utérus à l’accouchement. Elles sont généralement indolores et apparaissent dès la première moitié de la grossesse.
Les contractions de travail sont plus intenses et régulières que les précédentes. Elles marquent le début de l’accouchement (dilatation du col et expulsion du bébé) et nécessitent une attention médicale particulière.
Les contractions post-partum se manifestent après la naissance du bébé afin de permettre à l’utérus de reprendre sa taille initiale.
Comprendre les contractions et savoir les différencier est essentiel pour bien vivre sa grossesse et aborder sereinement l’accouchement.
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Pourquoi est-il important de surveiller ses contractions à 40 semaines de grossesse ?
À partir de la 40ème semaine, l’accouchement peut survenir à tout moment. Surveiller vos contractions et les signaler au professionnel de santé qui vous suit est indispensable pour plusieurs raisons.
Cela aide l’équipe médicale à détecter rapidement le début du travail et donc à être prête à temps pour vous prendre en charge. Vous pourrez également évaluer au mieux la progression de la dilatation de votre col de l’utérus et anticiper au mieux vos besoins médicaux lors de l’accouchement.
Enfin, la surveillance de vos contractions de fin de grossesse permettra de prévoir et traiter d’éventuelles complications au plus vite : contractions trop intenses ou irrégulières, dystocie…
Sachez néanmoins que toutes les femmes ne ressentent pas les contractions de la même manière, il est donc important d’échanger avec votre sage-femme ou votre médecin pour déterminer vos besoins spécifiques en matière de surveillance des contractions.
Les méthodes de monitoring des contractions à 40 semaines
Commencez par des techniques manuelles et de l’auto-observation
Le suivi des contractions peut se faire de différentes manières. L’auto-observation consiste à écouter son corps et à identifier les moments de contraction mais aussi de relâchement.
La technique la plus simple et efficace consiste à :
- Poser votre main sur votre ventre pour évaluer sa fermeté,
- Compter votre nombre de contractions par minute et leur durée (en secondes),
- Penser à noter ces chiffres sur un carnet afin d’avoir un historique.
Cependant, l’auto-observation peut présenter ses limites, notamment en cas de première grossesse ou de contractions peu perceptibles. Dans ce cas, un professionnel de la maternité pourra vous enseigner d’autres techniques pour suivre vos contractions, telles que le toucher vaginal ou l’utilisation d’un capteur de contractions.
L’utilisation de capteurs et autres dispositifs médicaux
Le monitoring des contractions peut également être effectué à l’aide d’appareils spécifiques qui mesurent la fréquence, la durée et l’intensité des contractions. Le plus couramment utilisé est le monitorage fœtal électronique (MFE), qui permet de surveiller simultanément les contractions utérines et les battements cardiaques du bébé.
Ce dispositif comprend généralement :
- Un capteur de contractions (appelé tocomètre) à placer sur votre abdomen,
- Un transducteur à ultrasons permettant d’enregistrer les battements cardiaques de votre bébé,
- Un moniteur affichant les données en temps réel et imprimant un tracé sur papier.
Selon les besoins, il est possible d’utiliser une forme de monitoring continu ou un monitoring intermittent. Dans le premier cas, cela implique de rester alité pendant la mesure, dans le second le capteur est placé uniquement lors des contractions.
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Adapter la surveillance de vos contractions en fonction de vos besoins
Il convient de rappeler que chaque femme et chaque grossesse sont uniques. Les techniques de monitoring des contractions doivent donc être adaptées à vos besoins spécifiques et à ceux de votre bébé. Discutez avec votre équipe médicale pour déterminer l’approche qui convient le mieux, et n’hésitez pas à signaler tout changement inattendu dans vos contractions.
Surveiller vos contractions lors de la 40ème semaine de grossesse permet de mieux préparer l’accouchement et de garantir une prise en charge optimale pour vous et votre bébé !