Lorsqu’une femme allaite, elle s’interroge souvent sur ce qu’elle peut ou ne peut pas manger pour assurer la santé de son bébé. Si comme moi, vous êtes une grande fan de sushis et que vous vous êtes déjà privée pendant 9 mois, vous vous êtes certainement demandé si vous pouviez en manger pendant l’allaitement.
Ces délices japonais sont-ils sûrs à consommer pendant l’allaitement ? Nous avons fait nos propres recherches et nous vous donnons la réponse ici.
Sushis pendant l’allaitement : entre fascination et crainte
Les sushis sont un plat emblématique de la cuisine japonaise, reconnu pour sa diversité et ses qualités nutritives. Toutefois, ils suscitent aussi des préoccupations, notamment en raison du poisson cru (saumon, thon…) utilisé dans certaines variétés.
La présence de métaux lourds dans certains poissons
Certains poissons, notamment ceux situés au sommet de la chaîne alimentaire (comme le thon), peuvent accumuler des métaux lourds comme le mercure. Une consommation excessive de ces poissons peut entraîner des problèmes neurologiques chez le nourrisson.
Quels sont les différents types de sushis ?
Il existe plusieurs types de sushis, chacun avec ses propres composants. Les plus courants sont :
- Nigiri : Boulettes de riz vinaigré garnies de tranches de poisson cru,
- Maki : Rouleaux de riz entourés d’algue nori, contenant divers ingrédients,
- Sashimi : Tranches de poisson cru servies sans riz,
- Temaki : Cônes de nori remplis de riz et de différents aliments,
- Uramaki : Rouleaux de sushi inversés où le riz est à l’extérieur,
Pour aller plus loin : Est-il autorisé de manger des sushis pendant sa grossesse ?
Quel(s) type(s) de sushis est-il possible de manger pendant l’allaitement ?
Globalement, tous les types de sushis peuvent être consommés pendant l’allaitement. Les bactéries ne passent pas dans le lait maternel de la maman. Il y a simplement certaines variétés de sushis qu’il vaut mieux consommer avec modération et d’autres plus librement.
Les sushis à base de poissons crus
Ces sushis sont parmi les plus répandus et ce sont justement eux qu’il faut consommer avec modération pendant votre allaitement. Pas par rapport aux risques de bactéries comme la Listéria ou l’Anisakidose, mais plutôt par rapport à la présence de métaux lourds dans certains de ces poissons.
Est-ce que le saumon fumé est sûr durant l’allaitement ?
Le saumon fumé est une autre variété de poisson parfois utilisé dans les sushis. Bien qu’il soit considéré comme moins risqué que le poisson cru, il est toujours important de savoir qu’il peut héberger des bactéries comme la Listeria.
Pour minimiser ce risque, nous vous conseillons de privilégier des produits de haute qualité et bien emballés.
Se tourner vers les sushis cuits pour plus de sécurité
Pour les grandes amatrices de sushis, qui n’en peuvent plus après 9 mois de privation (je vous comprends), il existe quelques alternatives. Vous pouvez les inclure dans votre régime alimentaire sans problèmes :
- California Rolls : Le classique rouleau composé de surimi (bâtonnets de crabe cuit), avocat et concombre
- Ebi Nigiri : Garniture de crevette cuite sur du riz
- Unagi : Anguille grillée avec sauce sucrée
- Spicy Tuna Roll : Thon épicé cuit, mélangé avec mayonnaise épicée
Comprendre le lien entre alimentation et allaitement
L’alimentation des mères allaitantes a un impact direct sur leur lait maternel. Ce lait est essentiel pour la croissance et le développement du nourrisson. Il contient tous les nutriments nécessaires et peut également contenir des traces d’aliments ingérés par la maman.
Pour bien nourrir votre bébé, vous devez suivre une alimentation équilibrée, riche en vitamines, minéraux, protéines et graisses saines. Cela inclut une variété d’aliments tels que : des fruits et légumes frais, des viandes maigres et du poisson (cuit de préférence), des produits laitiers comme le lait et les fromages pasteurisés, des céréales complètes, des noix et autres graines.
Pour aller plus loin : Une femme allaitante peut-elle boire du café ?
Les précautions à prendre pour les mères allaitantes fans de sushis
Même si les sushis peuvent être consommés pendant l’allaitement, quelques précautions restent de mise.
Choisir des établissements réputés
Lorsque vous avez une forte envie de sushis, nous vous conseillons d’opter pour des restaurants réputés avec des normes élevées de fraîcheur et de propreté. Vous aurez ainsi la garantie que les sushis et sashimis servis respectent des règles sanitaires strictes.
Préparer soi-même ses sushis
Une autre alternative consiste à préparer vous-même vos propres sushis à domicile. Demandez conseil à votre poissonnier pour sélectionner les meilleurs poissons pour les mamans allaitantes. Vous pouvez également cuire légèrement le poisson pour vous assurer un repas savoureux et sécurisé.
Que disent les études sur la consommation de poisson durant l’allaitement ?
Des chercheurs ont exploré les liens entre la consommation de poisson pendant l’allaitement et le bien-être des bébés. Voici quelques points clés que nous avons relevés dans leurs conclusions.
Les bienfaits potentiels du poisson pendant l’allaitement
Une consommation modérée de poisson, riche en oméga-3, peut avoir des effets positifs sur le développement cérébral des nourrissons grâce à la DHA, une forme d’acide gras essentielle, présente dans certains poissons gras.
Les risques potentiels en cas de surconsommation
Divers rapports soulignent les dangers entraînés par une exposition prolongée aux métaux lourds présents dans le poisson. Cela pourrait développer chez certains nourrissons des retards neurodéveloppementaux.
De nombreux médecins et diététiciens suggèrent que les mères qui allaitent devraient limiter la consommation de poisson cru et préférer des poissons faibles en mercure tels que le saumon ou la truite.
Comme souvent, l’essentiel reste de faire preuve de bon sens. Si vous adorez vraiment les sushis, vous pouvez en manger pendant votre allaitement, avec modération et en les sélectionnant avec soins. Faites vous plaisir, vous le méritez après 9 mois de privation et n’hésitez pas à discuter de vos inquiétudes et de vos envies avec votre professionnel de santé afin d’adapter votre régime alimentaire.